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Famille
« L’indissoluble union des êtres qui ne sont plus là avec les paysages immuables »
De génération
en génération
1477
1477, la description des onze ténements ou maynes (concessions) accordées sur Pomerol par le commandeur des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem Antoine de Murat peut être considérée comme l’acte fondateur du Château La Croix de Gay ainsi intimement lié à la même famille depuis au moins le XVe siècle.
Le ténement de la Barrauderis, l’un des cinq maynes de la haute terasse de Pomerol, est alors accordé en bail à fief à Mathelin et Michel Barraud, ancêtres, selon la tradition orale de la famille Raynaud-Lebreton actuellement propriétaire.
Ce mayne leur est accordé sous la censive (redevance) annuelle de deux francs et demi, un boisseau d’avoine, une paire de gélines (poules) et une manœuvre avec des bœufs. « C’est aujourd’hui la partie la plus riche de la commune de Pomerol, celle qui contient les crus de vins les plus célèbres. » (Pétrus, châteaux l’Evangile, la Conseillante, Gazin, Petit Village, Vieux Château Certan).
« Ce tènement que deux pauvres laboureurs prirent à bail en 1477 alors qu’il était à peu près désert et qu’il eurent bien de la peine à faire valoir, vu la terre peu fertile, en grande partie graveleuse, a perdu son nom qui perpétuait celui de ces courageux pionniers ; il nous serait même inconnu sans les documents tirés des archives.
Curieux contraste, c’est aujourd’hui la partie la plus riche de la commune de Pomerol, celle qui contient les crus de vins les plus célèbres. »
1772
10 mai 1772
Une des archives parmi les plus anciennes des registres paroissiaux de Pomerol relève la profession de vigneron de Joseph Brugnet, à la naissance de sa fille Marie ancêtre de la Famille Raynaud-Lebreton.
1900
Jean-Henri ANGLE
1900, au tournant des XIXe et XXe siècle Jean-Henri ANGLE est en charge de la propriété. Tonnelier et probablement vinificateur de talent, ces registres nous aident à mieux connaître son activité. Il structure la propriété et développe la marque Château La Croix de Gay. À la fin du XIXe siècle ses marques à feu pour étamper sa production l’illustre au rang de Premier Cru Haut-Pomerol. Il n’accepte de céder son Château La Croix de Gay qu’a un prix supérieur aux crus classés 1855 de l’appellation Pauillac.
Son activité l’amène à vinifier de nombreuses propriétés voisines dont les Châteaux Rouget, Garzin, Certan (à l’époque des propriétaires historiques les demoiselles de May de Certan) ainsi que le vin de l’abbé Antoine Faure, Curé de Pomerol de 1861 à 1905.
XXe
Angle – Barraud – Ardurat
Raynaud – Lebreton
5 patronymes sur un siècle
Le château des femmes
Restant dans la même famille mais transmis par les femmes les patronymes des vinificateurs changent, cohabitent sur l’étiquette mais l’expertise demeure. La transmission du savoir et le travail se font en famille.
L’investissement dans la vie communale et associative viticole initié par Barthélemy Larroucaud (maire de Pomerol de 1871 à 1874 puis de 1876 à 1883) se poursuit. Jean Marie Barraud est maire de 1912 à 1919. En 1900 Jean Angle est membre fondateur du syndicat viticole de Pomerol, Jean Marie Barraud, son gendre, en est membre fondateur et premier secrétaire adjoint. En 1968 Noel Raynaud est membre fondateur de la confrérie des Hospitaliers de Pomerol.
1947
Première vinification de Noel Raynaud et succès outre-manche.
Harry Waugh l’un des membres les plus respectés et les plus influents du commerce du vin britannique (re)découvre Pomerol et le Château La Croix de Gay.
« Nous avons eu un succès fantastique avec les 1947… notamment avec La-Croix-de-Gay 1947 que j’ai longtemps aimé ouvrir aux côtés d’une célébrité parmi les Bordeaux le Cheval-Blanc 1947 qu’il battait à chaque fois… C’est à peu près à cette époque que j’ai converti Eddie Penning-Rowsell, l’auteur des Vins de Bordeaux, à Pomerol, et chaque année il m’ouvre une de ses rares et précieuses bouteilles de La Croix de Gay 1947 (mise en bouteille également par Harveys !) et nous nous extasions ensemble de ce vin ». (Harry Waugh’s Wine Diary, Volume seven, Page 17, Christie Wine Production, 1976.
« S’il peut y avoir une force dans une famille gardienne d’un domaine, c’est celle d’avoir conscience de l’importance de ce qu’ils ont en charge et de consentir au sacrifice pour maintenir quelque chose qu’ils considèrent être plus important qu’eux même, quelque chose qui le dépasse un peu »
1977 à 1980
4 médailles d’or !
Série exceptionnelle de quatre médailles d’or consécutives au concours général agricole de Paris pour les millésimes 1977, 1978, 1979 et 1980.
Après une médaille de bronze pour le millésime 1967 et une médaille d’argent pour le millésime 1973, Noel Raynaud obtient pour son vin du Château La Croix de Gay une série exceptionnelle de quatre médailles d’or consécutives au concours général agricole de Paris pour les millésimes 1977, 1978, 1979 et 1980.
1983
Union des Grands Crus de Bordeaux
Le Château La Croix de Gay est admis au sein de la prestigieuse Union des Grands Crus de Bordeaux
1997
Le château des femmes vinifié par une femme
1997 : À la disparition de son père, Noel Raynaud (1923-1997) sa fille Chantal Raynaud-Lebreton, qui travaillait avec lui depuis plus de 10 ans prend la charge complète de la propriété sous le regard bienveillant de sa mère Geneviève Ardurat-Raynaud (1925-2010).
Avenir
Les trois fils de Chantal Raynaud-Lebreton, Jean-Pascal, Olivier et Julien, ont hérité de leur père Michel Lebreton l’amour de la médecine (deux sont médecins, l’un est chirurgien-dentiste) et de leur mère et grands-parents, le goût du vin (tous ont également un diplôme agricole).
Ayant passé leur enfance et adolescence sur la propriété, c’est leur grand-père, Noël, qui les initia aux soins de la vigne et du vin.