Artisanat
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Entre artisanat “d’art” et quête esthétique

« La tradition comme entretient du feu et non vénération des cendres. »

R. Wagner

Le sol, là où tout commence pour l’élaboration
d’un grand vin de terroir.

L’histoire de notre famille avec Pomerol et ses terroirs s’inscrit dans le temps long. Cet environnement est notre cadre de vie depuis plus d’un demi-millénaire. Nos sols viticoles ont toujours été respectés, travaillés mécaniquement ou enherbés sans aucun usage de produit de synthèse.

Les terroirs de Pomerol sont parmi les terroirs viticoles les plus exigeant.

Seul un enracinement profond des vignes autorise les cépages merlot et cabernet franc, à transcrire, dans la structure et les arômes des vins qui en sont issus leur lieu d’origine.

Pour le cépage merlot le terroir de Pomerol, les graves anciennes rubéfiés à sous-sol d’argile bleu veinée de l’ocre rouge des oxydes de fer, sont le terroir accompli.

L’exigence en termes de régime hydrique du cépage cabernet franc rend son installation à Pomerol plus délicate et sa présence dans l’assemblage seulement complémentaire. Quelques très grands terroirs à cabernets francs, moins exigeants sur le plan de l’alimentation en eau existent, là où, sous les graves, le sous-sol argileux est le plus proche. Seule une parfaite connaissance des terroirs de Pomerol permet de choisir l’implantation de ce cépage complémentaire, sur d’exceptionnelles zones du plateau ou sur les pentes, sur des sols à régime hydrique proche des premiers grands crus classés de Saint-Emilion de pied de côte (Château Angélus, Château La Gaffelière).

Le millésime

« Leur caractère vient du terroir,
Leur qualité vient de l’homme,
Leur personnalité vient des éléments. »

Peter Sichel
Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux de 1989 à 1991

Un millésime correspond à une saison culturale. L’originalité, la personnalité de celui-ci comme le disait Peter Sichel, vient des éléments, des conditions météorologiques qui ont présidé à sa naissance.

 

La variété, l’originalité de millésimes successifs, est une des marques des grands climats viticoles. Bordeaux (et Pomerol) situé sur le 45e parallèle nord partage cette qualité avec la Bourgogne, les grands vignobles de la vallée du Rhône et d’Italie du nord.

Les conditions météorologiques diffèrent donc beaucoup d’un millésime à l’autre. Cette variabilité, source de richesse et de complexité, impose durant la saison culturale, d’avril à octobre, une adaptation constante et une vigilance de tous les instants pour obtenir à la récolte les meilleurs raisins possibles.

Observation, pragmatisme et savoir-faire pour un travail humain à la vigne de tous les instants.

 

L’observation sur la propriété, épaulé par notre conseiller indépendant Paul-Marie Morillon est soutenue par le réseau local du G.D.O.N (Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles) du libournais.

 

L’équilibre écologique permet l’absence de tout traitement insecticide. La lutte contre le vers de la grappe s’effectue par confusion sexuelle.

Les traitements anti-mildiou et anti-oïdium, guidés par l’observation, sont limités aux seuls nécessaires.

La récolte

La récolte manuelle, en cagette, avec tris effectués à la vigne et au cuvier avant et après égrappage autorise l’encuvage par gravité après léger foulage des baies les plus parfaites.

L’objectif du travail au cuvier puis de l’élevage en barriques (environ pour moitié en barriques neuves) est de conserver la visibilité la plus claire des grands terroirs d’origine. Le goût du vin doit être celui de son origine, exempt de tout défaut lié à son élaboration, secondaire à l’intervention ou la non intervention de l’homme. Le travail d’élaboration de notre grand vin de Pomerol Château La Croix de Gay s’attache à suivre cette ligne de crête.

« Le goût du vin doit être celui de son origine, exempt de tout défaut lié à son élaboration, secondaire à l’intervention ou la non intervention de l’homme. »

Axel Marchal
Le vin en équilibre sur les papilles. In: Les vendanges du savoir, 2 février 2021, Cité mondiale du vin Bordeaux.

« La pureté et la puissance des saveurs, une concentration cachée sous une apparence de légèreté, telle est ma conception de la beauté d’un vin d’aujourd’hui. »

Denis DUBOURDIEU

Le résultat doit être « pureté et puissance des saveurs, une concentration cachée sous une apparence de légèreté ».

Cette vois stylistique est originale, faite de respect mais complexification du fruit ; de finesse, d’harmonie et d’élégance ; de sapidité, de goût et de longueur en bouche comme définition absolues du grand vin.

« …l’un des Pomerol les plus aériens, les plus délicatement équilibrés. »

Jefford A.
Le nouveau visage du vignoble français. Hachette, 2003. p 183.

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